Programmation au LAG : samedi 23 mars à 15h00, dans le cadre du festival Bobines rebelles 2013
En présence de la réalisatrice
de Laurence Doumic – 2010 – 52 min
Résumé (version courte) :
De l’autre côté de la route… il y a un grand feu la nuit, puis des coups de marteaux et on voit enfin s’élever des cabanes entre les arbres. Colette, curieuse, décide de traverser la route à la rencontre de ses nouveau voisins… Elle est accueillie par toute une famille Tsigane de Roumanie. Colette s’éprend peu à peu d’Eva, de Sami et de leurs deux enfants. En dépit de leur situation précaire, elle croit en leurs multiples capacités et veut que cela se sache, tant au niveau des habitants de sa cité qu’à celui des élus, pour qu’eux aussi, traversent la route…
Résumé (version longue) :
Une nuit, Colette aperçoit par sa fenêtre un grand feu sur le terrain de l’autre côté de la route. Le lendemain, elle entend le bruit des marteaux et voit des cabanes s’élever entre les arbres. Curieuse, elle décide de traverser la route à la rencontre de ces étranges habitants. Elle est accueillie par toute une famille tsigane de Roumanie.
Colette s’éprend peu à peu d’Eva, de Sami et de leurs deux enfants.
En dépit de leur situation précaire, elle croit en leurs multiples capacités et veut que cela se sache. Elle entreprend alors de convaincre les habitants de sa cité, les badauds et aussi les élus de traverser la route à leur tour.
Au fil des saisons, le campement se charge d’émotions et de souvenirs. Le quotidien et les évènements importants creusent peu à peu le sillon du destin de cette famille en France : le premier jour d’école de Samuel et les larmes de sa grand-mère, les repas joviaux cuisinés par Eva sous le regard de tous, la sollicitude des copains de l’autre côté de la route, l’extase d’un élu pour la décoration d’une cabane, la visite onirique d’enfants de la cité, le nettoyage épique du terrain, l’hébergement d’une autre famille en plein hiver, la préparation délicate des fleurs au printemps, et le projet d’agriculture en ville de Colette.
La vie hors du camp est aussi éprouvante. Elle révèle l’absolue indigence à laquelle la famille est condamnée mais aussi la poésie d’instants partagés : dans un champ de jonquilles où Eva joue une vendeuse des quatre saisons, à vélo quand le regard de Samuel se pose sur les tentes des exclus, dans une usine ravagée par le feu où ils tentent au mépris du danger de récupérer des vêtements, dans une brocante où rayonnent la joie de vivre et l’humour d’Eva. Au cours de dessin, à l’école ou Samuel apprivoise le regard des autres enfants …
Peu à peu la vie de la famille s’organise, évolue, s’améliore, mais hélas, l’intervention de la police met un terme à leurs espoirs et au rêve de Colette. Ils lèvent le camp avec panache avant la date fatidique pour que « ceux qui viendront les expulser ne trouvent que des fantômes… »
Tout semble perdu et pourtant tout est possible.
Ce qu’on a aimé :
Un film émouvant qui tend à défaire les préjugés que l’on peut avoir sur la communauté tsigane. Colette et la famille de Samuel sont un bel exemple de solidarité et d’engagement politique dans la société actuelle. La réalisatrice réussit un film sensible où tous les personnages, attachants, sont animés d’une persévérance à toute épreuve. Et ça donne envie de faire de même.