Cette action s’inscrit dans le cadre des initiatives menées par le collectif Liévin 1974
A Calonne-Ricouart, ce samedi 20 décembre à 10h : un hommage aux victimes de Liévin
- Jacques KMIECIAK (Collectif Liévin 1874) sur l’historique du chevalement-potence (voir ci-dessus).
- Lucien PETIT (Collectif Liévin 1974) autour des initiatives prises par le Collectif à l’occasion du 40e anniversaire de la catastrophe de décembre 1974.
- Ludovic GUYOT, maire PCF de Calonne-Ricouart : rappel notamment des circonstances de la catastrophe du terril de Quennehem d’août 1975.
En décembre 1974, la catastrophe de Liévin faisait 42 victimes à la suite d’un coup de grisou : 42 mineurs de charbon de la fosse 3 assassinés par les Houillères publiques du Nord-Pas-de-Calais. Fidèle à la logique des compagnies minières privées d’avant-guerre, l’Etat-patron a en effet, dès la Libération, privilégié le rendement à la sécurité. Reprenant à son compte la « mythologie du mineur » consolidée par le patronat dès le XIXe siècle, les Houillères enfermaient parallèlement la corporation minière dans un système de représentations l’incitant à accepter les conditions de son exploitation. Entre 1945 et 1970, il y a eu un millier d’accidents mortels dans les mines (3000 victimes environ) et pourtant l’article 319 du Code pénal, qui aurait dû être appliqué aux ingénieurs et donneurs d’ordre pour imprudence, négligence ou non observation du règlement, ne l’avait jamais été jusqu’alors. En 1995, sous l’impulsion de Joseph Tournel, une figure du mouvement ouvrier régional, l’Alliance rouge et noire prenait l’initiative de l’érection d’un chevalement sous forme de potence. Son objectif ? Dénoncer l’enfer des Mines et l’impunité accordée aux responsables de catastrophes qui ne devaient rien à la fatalité. En 2008, André Delcourt, le maire communiste de Calonne-Ricouart se proposait d’accueillir une nouvelle version – métallique cette fois – de ce mémorial.
Dans le cadre du 40e anniversaire de la catastrophe de Liévin, à l’initiative du Collectif « Liévin 1974 » et de la municipalité communiste de Calonne-Ricouart, un hommage a été rendu aux « gueules noires, nègres blancs » sacrifiés sur l’autel de la rentabilité capitaliste, ce samedi 20 décembre à 10h au pied du chevalement-potence, à proximité de l’hôtel de ville de Calonne-Ricouart.
Des interventions ont été faites par :
Cérémonie en présence de Jacques LACAZE (président du Tribunal
populaire de Liévin de mars 1975) et de Bruno MATTEI (philosophe,
auteur de « Rebelle, rebelle ! Révoltes et mythes du mineur 1830–1946 ».